Alexandre Babel

Usine Electrique

Pièce de concert

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Lorsqu’on découvre pour la première fois l’intérieur de l’Usine de Chandoline, avec ses dimensions gigantesques, sa longueur, sa hauteur, ses matériaux de pierre et de béton, les reliques des machines et des mécanismes appartenant à une activité révolue, on est facilement frappé par un sentiment de disproportion. L’architecture d’une usine électrique n’est pas faite à l’échelle humaine, le corps se trouve confronté à des rapports qui le dépassent, jusqu’à tendre vers une impression de dématérialisation. Et lorsqu’on perçoit pour la première fois les attributs acoustiques du lieu apparaît alors un autre élément : le moindre claquement de main, la moindre élévation de la voix s’amplifient à travers le jeu des réflexions et se mettent à remplir intégralement l’espace sonore, jusqu’à pouvoir rendre une série de quelques sons totalement assourdissants.

C’est au cœur de ce rapport paradoxal, entre écrasement du corps humain et sentiment de puissance sonore que la pièce Usine Electrique compose avec l’espace acoustique.

12 instrumentistes sont dispersé.es dans la grande halle et ses couloirs. Eloigné.es les un.es des autres, leurs actions sont individuelles, et leurs possibles interactions s’opèrent grâce à des signaux visuels et sonores réalisés à distance. C’est la somme de leurs interventions qui définit un paysage complet qui révèle à l’écoute les dimensions et les recoins de l’architecture. Usine Electrique est un hommage à la source acoustique du son, aux extrêmes dynamiques qui passent d’un simple souffle à peine perceptible à des déflagrations d’instruments métalliques.

A la tombée de la nuit, le rapport à l’espace généré par la perception visuelle se transforme, le son gagne de l’importance face aux informations visuelles portées par la lumière du jour. Les musicien.es ont alors recours à une lumière artificielle pour communiquer et doivent s’envoyer des signaux lumineux à distance pour terminer la pièce.

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Distribution
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Conception, composition, direction musicale
Alexandre Babel
Assistante à la direction musicale
Jeanne Larrouturou
Conception des lumières
Florian Bach
Réalisation des lumières
Bruno Pocheron

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‍Interprètes
Elèves des classes du Conservatoire Cantonal du Valais, Sion
Violon
Aliénor Crettenand, Stella Mönckeberg, Anna Rossier
‍Violoncelle
Alissia Ducrey
‍Basson
Jean Démurger
‍Trompette
Noé Bezençon
‍Percussion
Quentin Burnier, Colin Fellay, Martin Lièvre, Luca Mayor, Louis Roten, Baptiste Rudaz

Dates supplémentaires
13 oct. 2023: 2e réalisation, Fundacio Proha, Buenos Aires
2024 (date à préciser): 3e réalisation, Casa degli Artisti, Milan

Coproduction
Biennale Son, Sion
Colòn Contemporaneo, Buenos Aires
Association Zona K, Milan

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Avec le soutien de la fondation Nicati-de Luze et Suisa

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Alexandre babel

Né en 1980 à Genève 
Vit entre Berlin et la Suisse

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Percussionniste, formé à New York et à la Haute École de musique de Genève, Alexandre Babel est un interprète recherché pour le répertoire expérimental des XXe et XXIe siècles. Percussionniste titulaire de l’Ensemble KNM Berlin et membre fondateur du collectif pluridisciplinaire RADIAL, il a travaillé avec l’ensemble Musikfabrik, le groupe de rock industriel Sudden Infant et les artistes Anthony Pateras, Stephen O’Malley, Carol Robinson, Tristan Perich, Félicia Atkinson ou Ryoji Ikeda.

Alexandre Babel est aussi compositeur. Il pense ses pièces à partir des qualités de son instrument de prédilection, la batterie, avec ses éléments disparates équilibrés autour d’un même mouvement central. Il va ainsi déployer dans l’espace, avec d’autres instruments traités comme «corps résonnants», presque toujours acoustiques, des sonorités dont l’esthétique s’approche de l’électronique. Ses dispositifs de concert se vivent comme des sculptures ou des installations ; ils sont à voir autant qu’à écouter. 

De 2013 à 2022, Alexandre Babel a été le directeur artistique du collectif de percussion contemporaine Eklekto. Le festival chaux-de-fonnier Les Amplitudes a consacré son édition 2020 à son travail de compositeur et de curateur. Il est lauréat d’un Prix suisse de musique en 2021. En 2022, il collabore avec Latifa Echakhch pour le pavillon suisse à la 59e biennale d’Art de Venise.