5 impressions numériques (80x120cm), photogrammes (exposés au liquide) d’échantillons sonores de 10’’
Si le titre de la pièce évoque la fiction, c’est une quête documentaire qui le nourrit. Laura Morier-Genoud est allée à l’écoute du barrage de la Grande-Dixence. Avec des micros adaptés – hydrophone, géophone, etc. – elle en a capté les sons, plongeant dans l’eau, la terre, la neige autour de la structure monumentale. Chaque image qu’elle nous donne à voir correspond aux variations d’une séquence sonore de dix secondes, passées de la membrane d’un haut-parleur au papier photosensible exposé au révélateur. Ce principe, développé pour son travail de diplôme en bâchelor à l’ÉDHÉA, équivaut pour l’artiste à une forme de rencontre avec un paysage.
Laura Morier-Genoud est en résidence au Musée d’art du Valais et son atelier sera régulièrement ouvert pendant la Biennale, avec un programme de happenings.
Née en 1996 à Vevey
Vit et travaille à Miège
Après un CFC de photographe au Centre de formation professionnelle de Vevey, Laura Morier-Genoud poursuit ses études avec une spécialisation «film» à l’Eracom, à Lausanne, et un bachelor en arts visuels à l’EDHEA, obtenu en juin 2023.
Laura Morier-Genoud travaille à partir du territoire et de ses écosystèmes. Elle utilise la photographie et le son, y compris dans leur fabrique, leurs processus, pour les explorer et formuler installations et performances. L’eau est un élément qui l’accompagne pour penser le paysage de manière philosophique et politique, dans une volonté de liens pérennes avec l’environnement.
Le travail de l’artiste s’inscrit dans différentes temporalités, il se nourrit d’un matériel d’ordre documentaire pour construire des récits susceptibles de rencontrer les imaginaires et les implications de chacun et chacune.