Micol Assaël

Your hidden sound, 2004

Installation sonore, 58'52"

Oeuvre présentée dans le cadre de l'exposition Echos d'une collection - Oeuvres du Frac Franche-Comté

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Ce «son caché» est l’enregistrement d’un oiseau réfugié, ou piégé, dans l’atelier de l’artiste. Dans la salle d’exposition vide, on entend les battements des ailes et les pas de Micol Assaël, qui tente en vain de l’attraper. À chacun·e de vivre l’expérience selon sa relation aux oiseaux et à la vie sauvage.

L’installation a aussi une autre portée selon l’espace où on la vit, que ce soit une simple salle de musée, le sous-sol archéologique du Musée de l’Abbaye (VD) en 2011, ou encore la crypte de la cathédrale de Sheffield, où on a pu l’entendre en 2015. Elle aura un impact différent sur nous et sur notre vision des lieux.

Si le son compte dans le travail de Micol Assaël, cette pièce est atypique car l’artiste utilise habituellement un matériel assez lourd, plutôt obsolète, comme de vieux moteurs alors qu’ici le son prend seul sa place dans l’espace d’exposition.

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Micol Assaël

Née en 1979 à Rome

Vit et travaille à Rome et en Grèce

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Micol Assaël a étudié la philosophie à la Sapienza de Rome et elle semble poursuivre ses questionnements d’œuvre en œuvre. Si l’Italie reste sa base, son travail est aussi nourri de longs séjours à l’étranger, principalement en Islande, en Allemagne, en Sibérie et en Grèce.

Dans ses premiers travaux, le dessin a une part importante. Inner Disorder (1999-2001) est une série de 450 dessins à la plume – à l’encre blanche - et au crayon, commencé dans les paysages islandais et continuer comme un rituel journalier à Rome. Les dessins ne sont pas figuratifs mais inspirés par les obervations de l’artiste sur la relation entre l’air et la lumière.

Ces dessins éthérés, exposés sur de grandes tables transparentes, contrastent avec les installations pour lesquelles elle utilise volontiers du matériel lourd, souvent obsolète, comme de vieux moteurs dont le fonctionnement alterné créer une sorte de composition musicale (Mindfall, 2004-2007). Aussi, le public est appelé à expérimenter lui-même, parfois de manière forte, les installations. Vorkuta (2003), réalisée à la suite d’un séjour de l’artiste en Sibérie, est une chambre froide (-35°) dans laquelle on s’asseoit sur une chaise gardée plus ou moins à la température du corps humain.

En 2007, à la Kunsthalle de Bâle, dans une pièce où sont suspendus de grands carrés de métal, l’air saturé d’énergie électrostatique fait dresser les cheveux des visiteurs et visiteuses. Chizevsky Lessons doit son nom au physicien soviétique Alexander Chizevsky, condamné au goulag pour avoir attribuer un possible rôle à l’activité solaire dans la Révolution d’octobre. Dans la continuité, Micol Assaël développera Fomuška (2008), une installation réalisée à partir d’une vieille machinerie pour étudier la foudre trouvée dans un laboratoire russe. La pièce crée de la vapeur électrostatique qui provoque de petits chocs électriques en contact avec la peau.