Valentin Carron

(CH)
Valentin Carron
Photos 1 : Valentin Carron, © Olivier Lovey, Musée de Bagnes | Photos 2 : Valentin Carron, SaXophone, 2019, (détail) photo © Biennale Son | FI'NI Stud

SaXophone, 2019

Instrument en cuivre, 84 x 60x 70 cm. Socle en fer recouvert de peinture émaillée, 75 x 70 x 60 cm

En 2013, dans le pavillon suisse de la Biennale deVenise, Valentin Carron avait notamment accroché aux murs une série d’instruments de fanfare, ou du moins des moulages coulés dans un bronze presque rose (Teflon longways Wearily). Des instruments tout cabossés, piétinés, comme ceux qui décoraient alors un café valaisan, lieu de réunion d’une fanfare, ce qui était apparu à l’artiste comme une survivance amusante du nouveau réalisme des années 60. Surgi six ans plus tard dans le parcours de l’artiste, ce SaXophone, lui, n’a subi aucune maltraitance. Il est simplement posé sur un socle.

Valentin Carron

Né en 1977 à Fully

Vit et travaille à Fully

Diplômé de l’École d’art du Valais (aujourdhui EDHEA) et de l’ECAL, Valentin Carron est connu pour ses stratégies de réappropriation. Il travaille à partir d’objets existants, que ce soit des objets déjà considérés comme des œuvres d’art ou d’autres qui appartiennent plutôt à l’artisanat, voire à l’industrie.

Ces objets sont copiés, changés d’échelle, de couleur, de matière. Valentin Carron les réalise en résines, en polystyrène, en plâtre, dans une forme d’allègement aussi symbolique que réel, et parfois les rend dans un second temps à des matériaux plus nobles, comme le bronze. Ce qu’ils ont en commun est d’appartenir à notre environnement, qu’il s’agisse d’une rampe de skateboard, d’une sculpture d’art public, de détails d’architecture, ou encore d’un vélomoteur ou de caisses de pommes. Ou encore d’une croix chrétienne, un marqueur évident de l’identité valaisanne déjà reproduit en faux parpaings pour les bourses fédérales en 2003 puis, après les premiers succès internationaux, en immense sur la Messeplatz pendant Art Basel en 2009.

Valentin Carron reprend l’objet à l’identique, dans une forme de trompe-l’œil, ou le fait évoluer, comme ce serpent en fer forgé à double tête remarqué ondulant en grille de fenêtre dans une bâtisse zurichoise et dont qu’il a déployé à travers tout le pavillon suisse lors de la Biennale de Venise en 2013. Il attire ainsi l’attention vers des objets devenus banals, semblant se fondre dans le paysage, interroge leur statut, entre réalité et facticité, authenticité et fabrique d’une culture vernaculaire.

En 2020, son exposition au Consortium de Dijon, Zéro Virgule Nul, s’apparente à une rétrospective. La même année, il présente Un ami simple sur le barrage de Mauvoisin, un projet basé sur des collages réalisés pendant le premier confinement. Il s’est emparé d’une silhouette de mulet pour la reproduire en différentes tailles et couleurs. Dans ses dernières expositions en galeries Valentin Carron a montré un travail de sculpture et de peinture qui s’éloigne des formes d’appropriation tout en continuant une forme de dialogue avec la culture vernaculaire valaisanne.

Exposition
durée d'exposition
16
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09
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2023
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2023
lieux d'exposition

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